Aujourd'hui la peine de

La peine d’hier ne quittera pas notre corps. Mais la douleur s’estompera au fur et à mesure que nous l’assimilerons. On ne se débarrasse pas de la tristesse, de la colère, des résistances. On ne peut les évacuer tout simplement, définitivement. On croit parfois y être arrivé, puis un jour on réalise qu’elles sont revenues, subrepticement. On comprend qu’elles n’étaient pas vraiment parties. Une voie possible alors consiste à les intégrer pleinement, comme faisant partie de nous et de notre histoire. La tristesse, la colère, la résistance nous ont construites. Acceptons-les, transcendons-les, et elles nous porteront bien plus que nous ne devrons les porter.