Aujourd'hui mangé

Cette sensation agréable qui nous envahit lorsque nous finissons de manger tout ce qui se trouve dans notre assiette, n’est-elle pas plus puissante encore quand nous terminons le plat ? Et lorsqu’au moment de partir en voyage nous nettoyons le frigo de tous les restes (pots de sauce barbecue entamés depuis trop longtemps, feuilles de brick périmées...) ? Là, c’est carrément l’apothéose.
Pourquoi sommes-nous conditionnés comme cela ? On imaginerait plutôt que nos ancêtres préhistoriques ressentaient un grand vide en épuisant leurs réserves, lié à la peur de manquer.
Quand nous finissons une tâche ou mettons de l’ordre dans une pièce, notre sentiment d’accomplissement est similaire.
Peut-être ce mécanisme sert-il simplement à nous faire aller au bout de nos actions, pour retrouver encore ce sentiment de justesse, de parfaite finitude ? Peut-être nous évite-t-il d’entamer mille actions pour n’en terminer aucune, ce qui pourrait mener notre espèce à l'extinction ?